Dans le cadre de la réflexion sur le renouvellement de la social-démocratie au Québec, un des chantiers concernera les implications d’une social-démocratie renouvelée quant au rôle de l’État et à son interface avec la société civile. Ce chantier sera piloté par L’Observatoire de l’administration publique de l’ENAP.
Contenu du chantier
Les années 1960-1970 ont été marquées au Québec pour un type de développement « par le haut » et par une certaine étatisation de la société. La croissance de la taille de l’État a été alors importante et s’est accompagnée d’une multiplication de ses interventions (notamment dans l’économie, en éducation et en santé). L’approche des relations État / société civile était essentiellement technocratique et la construction de l’intérêt général reposait principalement sur la capacité d’expertise du fonctionnariat. Bien que des mécanismes participatifs (le BAPE par exemple), néo-corporatistes (visant une concertation tripartite entre l’État et les représentants des employeurs et ceux des employés) et de co-gestion aient progressivement contribué à compenser les travers de la technocratie, ils n’ont pu cependant prévenir l’aggravation de certains problèmes publics, dont l’accentuation des inégalités sociales. Face à une crise des institutions s’incarnant notamment dans les difficultés de la délibération dans l’arène parlementaire, les principes et les valeurs de la social-démocratie apparaissent opportuns pour renouveler les manières de concevoir le rôle de l’État et les relations de ce dernier avec la société civile, cela pour trois raisons :
Échéancier des travaux
Au cours de l’année 2010, plusieurs activités seront réalisées pour mieux cerner la contribution possible d’une social-démocratie renouvelée au débat public :
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La réflexion sur le renouvellement de la social-démocratie sera portée dans le cadre d’une aventure intellectuelle originale. Un consortium de recherche va se concerter pour conduire durant toute l’année des travaux qui prendront en charge l’un ou l’autre des grands questionnement soulevés par le texte de référence lancé par Benoît Lévesque, Michel Doré, Marilyse Lapierre et Yves Vaillancourt. Co-responsables, sous la coordination de l’Institut de recherche en économie contemporaine (Robert Laplante), de la mise en œuvre d’une programmation de travail qui fera une large place aux échanges et aux débats entre chercheurs et acteurs de la société civile, les membres et participants de ce consortium de recherche seront appelés à faire paraître sur le site Internet des textes faisant état de l’avancement de la réflexion. Divers événements vont ponctuer le parcours qui devrait déboucher sur un grand rendez-vous public à l’automne 2010. Le consortium est formé des membres suivants : le CÉRIUM (Pascale Dufour), la Chaire du Canada Mondialisation, citoyenneté et démocratie (Joseph-Yvon Thériault, titulaire), l’Observatoire de l’Administration publique ( Louis Côté, directeur), les Éditions Vie Économique (Gilles Bourque, coordonnateur) et de deux équipes de partenaires, dont l’une réunie autour de Denise Proulx, de GaïaPresse, et Lucie Sauvé, de la Chaire de recherche du Canada en éducation relative en environnement, et l’autre rassemblée autour de Christian Jetté de l’Université de Montréal et Lucie Dumais de l’UQAM.
L’importance, pour ne pas dire l’urgence d’organiser la réflexion collective sur l’état de notre démocratie et l’avenir de notre société devrait nous interpeller puissamment. Il se présente en effet des moments qu’il faut saisir dans l’histoire des peuples quand les vieux modèles, épuisés, atteignent leurs limites et conduisent à de nouvelles impasses. Le Québec est rendu à l’un de ses moments.